Mieux nous connaître

Emmanuelle & Bruno CAMUSEmmanuelle et Bruno, Bonjour. Pouvez-vous nous présenter votre parcours en quelques mots ?

Emmanuelle : Nous sommes apiculteurs à plein temps depuis 1999, et installés à la suite de mon papa qui a commencé l'apiculture dans les années 70. Bruno a une formation d'ingénieur agricole (ISARA Lyon), mais c'est en me rencontrant qu'il a véritablement rencontré l'apiculture et les abeilles. Pendant des années, nous avons aidé mon père sur son exploitation, Bruno au niveau des abeilles et moi sur tout le reste : les marchés, la mise en pots, …

Bruno : En 1992, nous avons eu un choix professionnel à faire. Nous cherchions un cadre de vie qui nous permette de concilier vie familiale et vie professionnelle. Nous avons alors acheté nos premières ruches en propre, environ 150 ruches. Parallèlement, j'ai accepté une activité d'enseignement dans un lycée agricole proche : Le lycée des Mandailles à Châteauneuf de Galaure. Je formais des élèves en cycle professionnel aux métiers de la qualité : contrôle de qualité alimentaires, travail de laboratoire, etc… J'ai gardé de cette expérience une attention marquée pour la qualité des produits des abeilles, et j'interviens régulièrement dans toute la France pour donner des formations sur la qualité des miels à d'autres apiculteurs ou apprentis apiculteurs !


La famille CAMUSEmmanuelle : En 1999, mon père a souhaité diminuer son activité, et nous avons franchi le cap de la professionnalisation : Bruno a démissionné de son poste d'enseignant, nous avons augmenté le cheptel, et nous nous sommes lancés ainsi.



Et sur le plan familial ?

Emmanuelle : Sur le plan familial, nous nous sommes mariés jeunes, en 1988. Nous avions 20 et 21 ans. Nous avons eu assez rapidement deux enfants : Alexandre et Pauline. Quelques années après, nous avons souhaité ouvrir notre famille à une petite fille trisomique : Claire-Marie, que nous avons adoptée à l'âge de 5 mois. (sur la trisomie 21, voir le site de la Fondation Jérôme LEJEUNE (www.fondationlejeune.org). Elle est aujourd'hui une jeune femme bien épanouie et assez autonome, elle travaille en ESAT et vit en foyer d'hébergement, dans le village voisin de Saint-Donat-sur-l'Herbasse. Par ailleurs nous sommes grands-parents de deux charmantes petites filles : Philippine et Amance, filles d'Alexandre et Victoria.

Quel est votre cadre de vie et votre organisation ?

Bruno : Nous vivons dans un petit village de la Drôme des Collines : BREN. Ancrés dans notre territoire, c'est pour cela que notre nom : Miellerie des Collines, fait référence aux collines de notre Drôme, là ou butinent une bonne part de nos abeilles !Notre cadre de travail et de vie est rural et campagnard, et nous en sommes heureux. La commercialisation des produits de nos abeilles nous amènent souvent à rencontrer nos clients en ville, par exemple lors de nos ventes en Décembre à Lyon chaque hiver, mais notre équilibre repose sur ce beau cadre de vie champêtre.

Emmanuelle : Nous travaillons avec une petite équipe salariée : à la miellerie c'est Audrey qui s'occupe des mises en pots, et de la préparation des commandes, aidée par Ophélie. Et c'est moi qui gère les dossiers administratifs et la compta, et j'accueille la plupart de nos visiteurs et clients : je suis en quelque sorte la "maîtresse de maison". Quant au travail avec les abeilles, Bruno s'appuie sur Florian, apiculteur lui aussi, qui nous a rejoint depuis plus d'un an. Ce n'est pas rien de conduire près de 600 ruches en vue de leur faire produire plusieurs variétés de miels, mais aussi de la gelée royale, du pollen et de la propolis !

Le village de BrenQuels sont vos engagements ?

Emmanuelle : Notre parcours individuel et commun est très marqué par notre foi. Elle a guidé nos choix de vie, familiaux et professionnels, et nous en sommes heureux. D'autre part, nous avons un attachement particulier pour les personnes présentant un handicap intellectuel. Nous vivons au quotidien avec les personnes handicapées, d'abord avec notre fille Claire-Marie, ensuite avec les travailleurs en situation de handicaps avec qui nous avons longtemps travaillé à la miellerie.

Bruno : J'évoquerai notre participation professionnelle au Réseau des CIVAM : Centres d'Initiatives pour Valoriser l'Agriculture et le Milieu Rural. Il s'agit d'un réseau d'agriculteurs et d'acteurs du monde rural réunis pour mettre en commun et fédérer des initiatives de développement rural. Enfin, toujours dans le registre de la foi et de la vie, j'ai été ordonné diacre permanent par notre évêque de Valence le 07 février 2009. Pour ceux qui le souhaitent, vous pourrez trouver plus d'infos sur le site du Comité National du Diaconat : https://diaconat.catholique.fr/